Un match de tennis se joue en sets, et le nombre de sets nécessaires pour remporter la victoire varie selon le format du tournoi : 2 sets gagnants sur 3 pour la plupart des compétitions, ou 3 sets gagnants sur 5 pour les Grands Chelems masculins.
Nous savons que le système de notation au tennis peut sembler complexe au premier abord, avec ses jeux, ses sets et ses différentes règles selon les tournois. Voici ce que nous allons éclaircir pour vous :
- La définition précise d’un set et sa composition
- Le nombre de jeux requis pour remporter un set
- Les mécanismes du tie-break et ses variantes
- Les différents formats selon les compétitions (ATP, WTA, Grands Chelems)
- Le nombre exact de sets à gagner selon le type de match
Plongeons ensemble dans les subtilités de ce sport fascinant où stratégie et endurance se rencontrent à chaque échange.
Qu’est-ce qu’un set au tennis ?
Un set représente une subdivision majeure du match de tennis, composé d’une succession de jeux. Nous pouvons le définir comme une manche complète qui rassemble plusieurs jeux jusqu’à ce qu’un joueur atteigne le nombre requis avec l’écart nécessaire.
Chaque jeu au sein du set se déroule selon le décompte traditionnel : 15, 30, 40, puis avantage si nécessaire. Le joueur doit remporter au minimum 4 points par jeu, avec obligatoirement 2 points d’écart en cas d’égalité à 40-40 (ce qu’on appelle « deuce »).
L’alternance au service change à chaque jeu : un joueur sert pendant un jeu complet, puis c’est au tour de son adversaire. Cette rotation continue jusqu’à la fin du set, garantissant une équité dans les conditions de jeu.
Combien de jeux faut-il pour gagner un set ?
Dans le format standard utilisé sur le circuit professionnel, nous devons gagner 6 jeux minimum pour remporter un set, avec un écart obligatoire de 2 jeux sur l’adversaire.
Voici les scores de victoire les plus fréquents :
- 6-0, 6-1, 6-2, 6-3, 6-4 (victoires nettes)
- 7-5 (quand le score était à 5-5)
- 7-6 (après un tie-break disputé à 6-6)
Lorsque le score atteint 5-5, le set se poursuit jusqu’à ce qu’un joueur prenne 2 jeux d’avance. Ainsi, nous pouvons voir des scores comme 8-6 ou 9-7, bien que cela devienne rare avec l’introduction généralisée du tie-break à 6-6.
Historiquement, avant l’instauration du tie-break dans les années 1970, certains sets s’éternisaient. Le record absolu reste le cinquième set du match Isner-Mahut à Wimbledon en 2010, qui s’est terminé sur le score ahurissant de 70-68 après 11 heures de jeu réparties sur trois jours. Ce type d’épopée a conduit à la généralisation des jeux décisifs.
Le tie-break : quand et comment ça fonctionne ?
Le tie-break, ou jeu décisif, intervient lorsque le score du set atteint 6 jeux partout. Nous utilisons ce système pour éviter que les matchs ne durent indéfiniment.
Le fonctionnement est le suivant : le premier joueur à atteindre 7 points remporte le tie-break et donc le set, à condition d’avoir 2 points d’avance. Si le score arrive à 6-6 dans le tie-break, le jeu continue jusqu’à obtenir cet écart de 2 points (8-6, 9-7, 10-8, etc.).
La particularité du service dans le tie-break mérite notre attention : le joueur qui devait servir en premier effectue un seul service, puis les joueurs alternent tous les deux points. À 6 points joués (quel que soit le score), les joueurs changent de côté.
Les Grands Chelems ont adopté des règles spécifiques pour le dernier set :
- Roland-Garros : tie-break classique à 6-6 depuis 2022
- Wimbledon : tie-break spécial à 12-12
- US Open : tie-break standard à 6-6
- Open d’Australie : super tie-break en 10 points à 6-6
Le super tie-break (ou match tie-break) se joue en 10 points gagnants au lieu de 7, toujours avec 2 points d’écart. Nous le retrouvons fréquemment en double ou dans certains tournois rapides.
Les différents formats de sets selon les tournois
Au-delà du format classique à 6 jeux, nous rencontrons plusieurs variantes adaptées aux contraintes des différentes compétitions.
Le set à 8 jeux apparaît dans certaines ligues amateurs ou compétitions du soir. Le joueur doit remporter 8 jeux (et non 6) pour gagner le set, avec un tie-break à 7-7. Cette formule permet des matchs d’environ 40 à 60 minutes, idéale pour les programmations serrées.
Le Fast 4, ou set court à 4 jeux, a été expérimenté dans des tournois d’un jour ou chez les juniors. Le principe : remporter 4 jeux avec 2 d’écart, ou jouer un tie-break à 3-3. Cette version intègre des règles modernes comme le point décisif en cas d’égalité et le « no-let » (si la balle touche le filet au service mais retombe dans le carré, le point se joue normalement).
| Format | Jeux requis | Tie-break | Utilisation |
|---|---|---|---|
| Standard | 6 (écart de 2) | À 6-6 | Tous circuits pro |
| Long | 8 (écart de 2) | À 7-7 | Ligues amateurs |
| Fast 4 | 4 (écart de 2) | À 3-3 | Tournois juniors |
Ces formats répondent à des besoins différents : diffusion télévisée, disponibilité des courts, niveau de jeu, ou âge des participants.
Combien de sets faut-il pour gagner un match ?
La réponse dépend essentiellement du type de compétition et du sexe des joueurs.
Format en 2 sets gagnants (meilleur des 3 sets) : Nous le retrouvons dans environ 75 % des matchs professionnels masculins. Il est systématiquement utilisé pour :
- Tous les matchs féminins, y compris les Grands Chelems
- Les tournois ATP 250 et 500
- Les Jeux Olympiques
- Les qualifications des Grands Chelems
- Les matchs en double
La durée moyenne oscille entre 1h20 et 2h30, selon l’intensité des échanges et la surface.
Format en 3 sets gagnants (meilleur des 5 sets) : Réservé aux occasions les plus prestigieuses, ce format exige une condition physique exceptionnelle et une gestion stratégique fine :
- Les quatre Grands Chelems masculins (Wimbledon, Roland-Garros, US Open, Open d’Australie)
- Certains matchs de Coupe Davis
- Quelques exhibitions spéciales
Cette formule favorise les retournements de situation et récompense l’endurance autant que le talent. Les égalités sont plus fréquentes, et la fatigue devient un facteur déterminant dans les derniers sets.
Nous constatons une différence notable entre hommes et femmes : les joueuses disputent toujours des matchs en 2 sets gagnants, même dans les Grands Chelems, tandis que les hommes alternent selon le prestige du tournoi. Cette distinction reflète une tradition historique, bien que le débat sur l’égalité des formats reste d’actualité dans le monde du tennis.
La surface influence aussi la durée : sur terre battue, les échanges s’allongent et les matchs s’étirent, tandis que sur gazon, le jeu rapide produit des sets souvent plus courts. La surface dure offre un équilibre entre vitesse et contrôle, permettant tous les styles de jeu.

